L’over-ranging, au cœur des recherches de nos physiciens médicaux

Aujourd’hui nous mettons en avant une étude réalisée par notre équipe de physique médicale : Isabelle Rousselle, Jad Farah, Frédéric Dufay, Alain Noël, Coline Corbet, Nicolas Rossetto, Céline Mabit, Brice Royer, Luis Alberto Gonzalez Mendez. L’over-ranging est le sujet de cette étude.

Au cours des dernières décennies, les fabricants de scanners multi-coupes ont fait d’énormes efforts pour maintenir une qualité d’image élevée tout en réduisant l’exposition du patient aux rayonnements ionisants.

Diverses études ont mis en évidence les faibles doses délivrées aux patients par des scanners récents mais nous en savons encore peu au sujet de l’over-ranging. C’est pourquoi, nos physiciens ont décidés d’investiguer sur ce sujet afin d’avoir un outil supplémentaire pour l’étude des doses et vous proposer une expertise toujours plus pointue.

Qu’est-ce que l’over-ranging ? 

En mode hélicoïdal, le patient doit nécessairement être exposé sur une longueur plus importante que la longueur explorée programmée sur la console. Cette méthode permet de reconstruire correctement les premières et dernières coupes.

La distance totale recevant cette irradiation supplémentaire, hors hélice, est appelée over-ranging.
Fig 1. Location of over-ranging.

L’over-ranging est la distance totale recevant cette irradiation supplémentaire, hors hélice. Elle s’ajoute à la longueur explorée.

L’étude porte notamment sur une inter-comparaison de scanners récents et utilisés en France. Elle est basée sur les données dosimétriques de 24 250 patients, relevées de 2013 à 2018 par nos physiciens et sur plus de 150 scanners publics et privés. Les résultats présentés concernent 14 modèles de scanner des constructeurs GE, Philips et Siemens.

Ces recherches ont donné lieu à un poster présenté à l’occasion du congrès européen de radiologie ECR de 2019 à Vienne.

Le but de cette étude était de quantifier l’over-ranging et de comparer les résultats en fonction des modèles de scanners.

Quels sont les résultats de cette étude ? 

Les physiciens ont observé une grande variabilité entre les constructeurs. Ils ont mis en évidence une évolution technologique permettant de réduire cet over-ranging chez l’un d’eux. Cette étude a aussi montré quels facteurs influençaient l’over-ranging et donc des pistes pour le réduire. Cette réduction permet de limiter la dose, notamment aux organes radiosensibles qui se trouveraient dans cette zone.

Pour plus de précision vous pouvez accéder à la publication en cliquant ci-dessous.

La présente étude peut notamment être utilisée pour déterminer la longueur explorée à partir des relevés NRD. Elle peut aussi étudier les pratiques en termes de longueur d’acquisition, en plus des pratiques dosimétriques.


Ces études nous permettent de vous proposer des solutions toujours plus adaptées aux problématiques en imagerie médicale.

Nos experts en radioprotection et physiques médicale se tiennent à disposition pour accompagner vos établissements de santé.